Biliv – La genèse

Believe

|

Ministers de la funk ft Jocelyn Brown

|

1999

J’ai longtemps intuité le concept avant de découvrir la notion « d’externalités négatives » que l’on peut résumer ainsi :  « l’activité de production (…) d’un individu affecte le bien-être des autres sans que cette personne reçoive ou paye quoi que ce soit pour cet effet ». Par ces externalités négatives, on peut citer entre autres, les effets que peuvent avoir la production sur notre planète. Un pétrolier ou une usine d’engrais chimique auront probablement une influence sur l’environnement, influence qui ne sera pas prise en compte dans le calcul de la productivité. La réparation des dégâts éventuels sera bien souvent déléguée à un organisme bénévole, offrant une fois de plus un travail gratuit et non pris en compte dans le calcul de la productivité. Ce travail gratuit peut bien sûr être consenti consciemment (typiquement dans le cadre d’un travail associatif), souvent de manière inconsciente mais aussi sous la contrainte, de la société par exemple ou de notre histoire. Il est important d’en prendre conscience pour pouvoir s’en émanciper ou penser à une répartition plus juste. A ce titre le débat actuel autour de la reconnaissance du travail des aidants me parait particulièrement intéressant.

A titre personnel, j’ai besoin de sortir de chez moi régulièrement car à la maison j’en fais plus, tout simplement parce que c’est plus important pour moi que pour mon mari. Je suis conditionnée selon des stéréotypes genrés : c’est plus fort que moi, je ressens le besoin d’avoir un espace rangé ou encore un frigo plein. Heureusement, il y a plein de femmes qui ne subissent pas ce conditionnement, mais moi oui…

Partir une semaine par mois me permet d’avoir mon équilibre, d’avoir mon espace à moi, de me retrouver avec moi-même et d’avoir le temps de faire des choses pour moi. Avoir ma chambre, mon espace, non pas dans mon foyer mais dans un lieu neutre me permet d’être bien et en phase avec moi-même et de m’adonner à mes envies.

Dans quel contexte a germé l'idée de Biliv ?

La crise du Covid a engendré un test grandeur nature pour le télétravail. Du jour au lendemain, nous nous sommes rendus compte que oui, c’était possible de pouvoir travailler de chez soi et toutes les réticences autour de ce mode de travail se sont évanouies, faute de choix.

Ce nouveau contexte a souligné l’importance de notre résidence principale puisque nous nous sommes retrouvés pendant plusieurs mois à 100% chez nous avec toutes les problématiques d’espace que cela peut impliquer.

Aujourd’hui, malgré un retour « à la normal », nous nous rendons compte que le monde s’est profondément transformé. Le retour à 100% sur site n’a pas eu lieu dans la majorité des cas. Avec des accords de télétravail normalisés – ou en cours de normalisation – à 2 à 3 jours par semaine dans la majorité des cas, pour la première fois de sa vie, le salarié passe plus de temps chez lui que sur son lieu de travail. Et si le rêve de sa maison dans le Perche pour y passer ses week-ends ne venait pas de s’inverser…? Pourquoi ne pas y vivre toute l’année et ne revenir que deux jours par semaine sur mon lieu de travail…?

A l’instar de l’arrivée du mail en entreprise ou de la mise en place des open-spaces, nous vivons une véritable révolution mettant l’accent sur l’importance de notre lieu de vie versus de notre lieu de travail. Ce nouveau phénomène révèle chez beaucoup d’entre nous des envies d’ailleurs, donnant la priorité à notre lieu de vie.

Pour autant, si le salarié peut vouloir partir loin de son lieu de travail, il est important de maintenir une présence sur site que ce soit pour l’employeur ou même pour lui-même. Les avantages sont nombreux : faciliter l’onboarding et l’outbording des ressources, favoriser le lien social, faciliter le travail en équipe, créer un sentiment d’attachement à l’entreprise, développer le travail collaboratif et créatif, ou tout simplement fluidifier la communication entre collaborateurs ou entre services (de nombreux billets seront disponibles sur ce blog prochainement).

Alors pourquoi Biliv ?

Alors dans ce nouveau contexte, je me suis posée la question de comment je pourrais aider les personnes qui, par choix ou par aspiration, veulent partir vivre loin de leur lieu de travail tout en conservant leur emploi ? Comment leur permettre de vivre leur rêve tout en conservant un lien solide avec leur entreprise ? Comment faire en sorte que ces personnes n’accumulent pas trop de fatigue en faisant des allers-retours trop fréquents ?

Pour les entreprises, la question du retour sur site se pose également, et est essentielle à mon sens pour créer une âme, une bonne entente et favoriser l’efficacité en équipe. Comment faciliter et organiser la venue des personnes partant ou vivant en province ? Comment intégrer un nouvel arrivant dans ce contexte ? Comment éviter de perdre des talents par manque de moyen permettant de retenir ceux qui ont décidé de partir vivre loin ? Comment éviter un présentiel désorganisé où personne ne se croise par absence de méthode ? C’est bien là la question compte tenu du nouveau contexte que nous vivons.

Avec mon mari, nous avons eu la chance de faire la connaissance d’un hôtelier pendant le confinement. Il nous a partagé son histoire, sa passion pour son hôtel, son sens du service et la question s’est alors posée : et s’il était possible… De bénéficier de la diversité, des services, du savoir-faire des hôteliers pour répondre à cette problématique employeur / employé énoncée auparavant ?

Et s’il était possible de créer un concept innovant d’abonnement hôtelier, qui permettrait, tout comme les forfaits mobiles et le leasing de sa voiture, de bénéficier une fois par semaine d’une nuit à l’hôtel en travaillant autour du concept de décharge mentale, de bien être, de profiter d’un moment pour soi, d’un moment suspendu dans le temps au milieu de notre vie tourbillonnante ?

Et surtout, nos hôteliers qui maitrisent d’ores et déjà l’ensemble de ces problématiques : présence, accueil, sécurité, service, confiance etc…ne sont-ils pas les personnes parfaites pour porter ce service ?

Voilà l’idée, le projet, la promesse que je souhaite développer afin d’apporter une solution pratique et utile à cette problématique. Travailler pour apporter un peu de bien être, d’organisation et de praticité à cette tripartie : Salarié / employeur / hôtel.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Envoyez-nous un message pour nous donner votre avis